Tout écrire, faiblesses

Qu'il est difficile de se dévoiler. Mais c'était un des buts de ce blog. Ce que je n'arrivais pas à regarder en face, ma faiblesse, ici au moins j'aurais eu le courage de l'écrire et, d'une certaine manière, de le voir à travers le regard (la lecture) des autres.

Ce principe en théorie est formidable mais dans la pratique, pas si évident. Un autre bloggeur m'a parlé de cela et j'ai eu envie d'aborder le sujet. On ai du mal à le dire : "j'ai mangé (bouffé), je n'y arrive pas". Reconnaître ses faiblesses, n'est déjà pas chose facile en général, mais lorsque cette faiblesse est justement celle contre laquelle on lutte et que l'on a annoncé avec force et conviction ce combat, on se sent encore plus nul.

Ce qui est curieux c'est que la peur de l'écrire (de le dire) est assez forte, mais une fois qu'on a réussit à la franchir, on se dit que finalement ça n'était pas grand chose, ou du moins, pas si terrible que la honte que l'on ressentait avant. C'est un peu comme le dicton "faute avouée, à moitié pardonnée". Sauf qu'ici on n'a pas besoin d'un pardon d'autrui, qu'il s'agit simplement de choses entre soi et soi.

La honte d'avoir failli. La honte d'avoir mangé. Je suis sûre que ceux qui sont dans le même train que moi, savent très bien de quel sentiment je veux parler.

Depuis que j'ai ouvert ce blog, il y a souvent eu des moments où je n''ai pas dit. Et je considère ça comme un mensonge, puisque je suis partie avec l'idée de départ de noter tout ce que je mangeais. Voilà que j'ose seulement l'avouer aux trois lecteurs de ce blog. J'ai menti (par ommission), sans but précis, mais par honte.

Arriver à ne plus se mentir à soi même et accessoirement aux autres.